Livre 2 (Psaumes 42 à 72)
Psaume 42
Soif de prier
(v. 2-3). « Comme une biche soupire après les courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ? »
Avez-vous le désir de prier ? Comment se crée-t-il en nous ? Comment le garder. Ici, le psalmiste le traduit par la soif, ce qui implique une nécessité impérieuse.
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Revenir toujours à Dieu. Si nous avons perdu le désir de prier, nous pouvons toujours revenir à lui en reconnaissant notre .
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Ne pas établir ce besoin par des émotions seulement, car elles nous trahissent souvent. De même que le corps a besoin de respirer ou de boire, de même notre esprit réclame la prière. Respectons se besoin.
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Placer l'exercice de la prière avant le plaisir. La récompense de la prière vient souvent après l'effort. Il n'existe pas de persévérance sans discipline.
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Nourrir ses temps de prière pour éviter de se déconcentrer. Tenir une liste de prière en remerciant pour les exaucements donne une meilleure concentration et de la gratitude. Recherchons les sujets qui plaisent à Dieu et nous aimerons davantage à prier.
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Laisser régner l'Esprit. L'Esprit intercède en nous, et quand il nous a remplis, il inspire et donne l'autorité dans la prière. Sa communion intensifie et prolonge notre prière.
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Planifier sa journée. Organiser notre temps nous permet de le consacrer à Dieu. Le succès est dans une régularité organisée, c'est-à-dire une habitude spirituelle installée.
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Toujours croire que c'est possible. La foi est moteur de la soif de prier et de l'exaucement. C'est parce que je crois, que je demande, et que je verrai la chose s'accomplir.
Revenons au désir simple de prier qui est la marque de notre dépendance, de notre amour et de notre foi en Dieu.- Nicolas Thunin
Soif de Dieu
(v. 3) « Mon âme a soif de Dieu » Tout comme l'eau est indispensable à la vie physique, Dieu et sa présence sont nécessaires à notre maturité et à notre épanouissement spirituel.
Un authentique croyant a toujours soif de Dieu, de sa grâce, de ses bénédictions. Si l'on vient de cesser d'avoir soif de Dieu, cela revient à mourir spirituellement. Demandons à Dieu le désir de sa présence pour grandir dans la manifestation du Saint-Esprit, afin de grandir dans la passion pour l'établissement du royaume et de la justice de Christ. Les jour et nuit ayons une soif sincère, comme une biche qui « soupire après des courants. »
(v. 7) « mon âme est abattue. » Il arrive que ceux qui désirent une grande soif de Dieu doivent attendre. Il ne faut pas s'arrêter devant cette attente, car Dieu promet sa bénédiction à ceux qui sont affamés et assoiffés de justice. Devant ce silence de Dieu, sans cesse, nous devons continuer d'accroître notre connaissance, en faisant une plus grande expérience de la plénitude du Saint-Esprit (Éphésiens 4 : 11-13. Ne désespérons pas, mais, au contraire, plaçons notre foi en Dieu et en son amour éternel. - René Barrois
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Psaume 46
Assurances multirisques. Dieu est présent dans nos moments de détresses
« Dieu est pour nous un refuge et une force, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, Et que les montagnes chancellent au cœur des mers, Quand les flots de la mer grondent, écument, Se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes. » (v. 2-4)
Nous vivons en Occident dans des sociétés qui cherchent à surprotéger chacun : des assurances en tout genre fleurissent et offrent des contrats couvrant de multiples dommages.
Une protection bien fragile
Mais force est de constater que ces dernières années voient émerger des risques majeurs, conséquences de phénomènes d’ampleur inconnue jusqu’ici : pandémies, réchauffement climatique… À noter toutefois que ces phénomènes existaient déjà dans les temps bibliques, à l’image des 10 plaies d’Égypte.
[Ces différents moments ne constituent pas la norme car dieu désire se tenir aux côtés de ses enfants pour les aider et les réconforter. Ce psaume exprime la confiance en Dieu dans les moments d’instabilité et d’insécurité.]
Des promesses (v.2-3)
La confiance face aux risques de catastrophes naturelles peut donc s’exprimer : “C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait transportée de sa place, et que les montagnes seraient remuées et jetées au cœur des mers” .
Une protection solide (v. 5)
Les psalmistes expriment de différentes manières la véritable protection que nous trouvons en Dieu, puissant encouragement pour nous dans ce contexte d’incertitude géopolitique et de cataclysmes climatiques. Ainsi, le Psaume 46 décrit la stabilité de la ville de Dieu, image de l’Église, car Dieu habite au milieu d’elle et lui apporte son secours.
[Le « fleuve » de Dieu représente le cours continu de sa grâce, de sa gloire et de sa puissance au milieu de son peuple. Ce fleuve, source de vie pure, prend sa source en Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Il coule du trône de Dieu et rafraîchit constamment les croyants.]
« Venez, contemplez tout ce que l’Éternel fait, les ravages |qu’il opère sur la terre. Il fait cesser les combats jusqu’aux confins de la terre,l’arc, il l’a brisé |et il a rompu la lance,il a consumé au feu |tous les chars de guerre » (v. 9-10) (Le Semeur)
De même, face aux instabilités géopolitiques (et alors que la guerre est aux portes de l’Europe), nous pouvons affirmer avec le psalmiste que le Dieu de paix aura le dernier mot.
Nous pouvons donc être encouragés dans l’environnement anxiogène actuel en nous souvenant que “Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver […], une haute retraite” (ou une citadelle) (v. 1, 7). “L’Éternel des armées”, le maître de l’univers lui-même “est avec nous” ; il est bien au-dessus des conflits entre nations : c’est pourquoi nous pouvons être tranquilles (v.10-11). - Plaire au Seigneur adapté par René Barrois
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Psaume 55
La force de la lamentation
« Le soir, et le matin, et à midi, je médite et je me lamente ; et il entendra ma voix. » (v.17)
Dans la mentalité occidentale, la lamentation a souvent un sens négatif de résignation, de repli sur soi, d’incapacité à réagir. Mais dans la perspective biblique la lamentation est une forme de prière, un appel passionné à Dieu.
La plainte n’est pas la lamentation
Dans notre vie, il faut apprendre à distinguer lamentation et plainte. La plainte est très commune : nous nous plaignons un peu de tout et souvent les uns des autres ! Mais l’on a perdu le véritable sens de la lamentation, qui consiste à pleurer face à Dieu.
Au lieu de pleurer devant Dieu, de lui dire notre incompréhension, de crier notre douleur, nous nous plaignons aux autres, à commencer par nos proches et nous les rendons malheureux.
Nos plaintes sont sans issue parce qu’elles sont vécues à un niveau purement humain, horizontal. Elles n’atteignent pas le fond du problème.
La lamentation, un cri devant Dieu, une prière sincère et confiante
Ouvrir la voie à la lamentation devant Dieu, c’est prendre conscience de la dimension verticale de nos vies. Les circonstances sont peut-être les mêmes, mais nous les vivons autrement, en relation avec Dieu, dans la foi. Cette ouverture coupe court aux plaintes qui font dépérir. Aux plaintes stériles, il faut donc substituer la lamentation profonde vécue dans la prière, et dans la foi.
Se lamenter, c’est offrir à Dieu sa douleur et sa peine sans aucune censure, le plus sincèrement possible. Cela nous permet d’apporter à Dieu nos questions et nos chagrins les plus intenses, confiants qu’il ne nous rejettera jamais : aucune prière ne peut être trop sincère.
Je reconnais que j’ai vécu des situations où je me suis demandé : « Où trouver dans la Bible une page qui corresponde à ce que je ressens actuellement ? ». Je me suis alors reconnu à la lecture des Lamentations de Jérémie, et j’ai trouvé la paix. Plutôt que de donner une place aux critiques, ou au ressentiment, j’ai laissé en moi un espace aux paroles du prophète qui, malgré leur caractère dramatique, ont adouci et soulagé mon coeur. - Plaire au Seigneur
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Psaume 56
Cantique pour l'âme en détresse
Ce psaume présente encore la plainte du même affligé, qui souffre à cause de l'oppression du même ennemi. Il se voit environné de toutes parts, sans ressource aucune, alors que ses ennemis sont nombreux, qu'ils complotent contre lui chaque jour, que toutes leurs pensées sont contre lui en mal.
V. 56 : 4–5 : « Le jour où je suis dans la crainte, En toi je me confie. 5 De Dieu je loue la parole ; En Dieu je me confie, je ne crains rien ; Que peuvent me faire des hommes ? »
Que faire quand nous sommes dans la crainte ? Nous devrions louer et glorifier Dieu pour toutes ses promesses.
Reconnaissons que nous vivons dans un monde ou règne l'insécurité. Qu’il s’agisse des imprévus, des maladies, des guerres, des crises politiques et sociales... Jésus nous dit : « Mais vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33). Ces paroles de Jésus doivent nous encourager à garder la foi. Dieu aime ses enfants, il veut notre réussite. Nous sommes dans ses mains, il nous aide à supporter les épreuves et l'opposition. Quand nous sommes dans la crainte, réfugions nous en Dieu. L’Éternel est le bon berger « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort. » (Psaumes 23 : 4).
V 9 : « Tu recueille mes larmes...ne sont-elles pas inscrites dans ton livre ? »
Dieu voit, connaît et inscrits dans son livre toutes nos difficultés, nos souffrances et nos craintes. Toutes traces de nos problèmes son dans, sa mémoire, afin de nous soutenir, de nous réconforter pour que l'on aille de l'avant.
Quels que soient nos soucis, nous ne devons pas oublier que, pendant tout ce temps, Dieu dans son immense amour veille sur nos vies. - René Barrois
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