4) Attitudes quand nous prions
Si nous pouvons présenter nos prières dans les circonstances variées de notre vie ici-bas, il en découle qu’elles peuvent s’exprimer dans des positions les plus diverses en fonction de l’état du moment, mais pour autant qu’elles ne soient pas délibérément irrespectueuses. Beaucoup de requêtes sont montées des lits de souffrance, des champs de bataille, des lieux de persécution ! Outre cela, la Parole de Dieu mentionne trois positions ou attitudes précises :
À genoux : c’est sans doute l’attitude le plus fréquemment rapportée dans les Écritures. C’est une position particulièrement indiquée pour se tenir en prière. À l’exemple de Salomon qui fléchit le genou pour prier, en face de tout le peuple d’Israël (2 Chroniques 6 : 13). Étienne s’est mis à genoux, et intercède pour ses persécuteurs (Actes 7 : 60). On peut citer Esdras, Daniel, Pierre, Paul et bien d’autres encore qui ont prié à genoux.
Debout : cette position témoigne dans la prière du respect, de l’honneur qui reviennent à Dieu (Néhémie 9 : 4) Si nous nous levons pour prier, cela doit être fait en l’honneur qui est dû à Dieu et non pas pour traduire une disposition présomptueuse comme « les hypocrites qui aiment à prier debout dans les synagogues. » (Matthieu 6 : 5). Soyons humbles sans désir de grandeur et de mise en évidence. Le jour vient où Dieu mettra en lumière les actions de tous et dévoilera leurs pensées secrètes.
Autres attitudes : nous trouvons d’autres attitudes dans la prière ou à l’adoration telles que : tomber, s’incliner, se prosterner. Pour la dédicace du temple, les enfants d’Israël « s’inclinèrent le visage contre la terre, se prosternèrent, et louèrent l’Éternel» (2 Chroniques 7 : 3). Le lépreux se prosterna devant Jésus (Matthieu 8 : 6).
Étendre ou lever les mains : Esdras au moment de l’offrande (Esdras 9 : 5). David dans son appel au secours vers l’Éternel « Quand, je crie à toi, quand je lève les mains vers ton sanctuaire. » (Psaume 28 : 2).
Assis : une seule fois, la prière est présentée dans les Écritures en étant assis « Et le roi David entra et s’assit devant l’Éternel et dit... » (1 Chroniques 17 : 16 Darby).
Ces attitudes extérieures témoignent de l’état d’âme de ceux qui priaient. Ils s’adressaient à Dieu avec un cœur contrit. Actuellement, il n’est pas commun de telles pratiques. Néanmoins, prenons garde aux dispositions de l’homme intérieur. Nous devons toujours nous approcher de Dieu avec un esprit doux et paisible qui est d’un Grand Prix aux yeux de Dieu « Mais la parure intérieure est cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui d’un Grand Prix devant Dieu. » (1 Pierre 3 : 4). - René Barrois
5) Causes d'échec à la prière
Dans l’aboutissement d’ambitions égoïstes. « Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. » (Jacques 4 : 3).
Nous devons comprendre que Dieu n’exaucera pas nos prières si notre cœur est rempli de désirs égoïstes. Nous devons demander selon sa volonté et non de façon irréfléchie ou déraisonnable selon la volonté de notre chair.
La désobéissance et le mépris des commandements. Ce fut le cas de Saul qui désobéi à l’Éternel (1 Samuel 14 : 37 ; 28 : 6). Lorsque nous persévérons dans la désobéissance au lieu de suivre les directives de l’Esprit-Saint, nous nous privons de l’aide du Seigneur. Faire des compromis par rapport à notre engagement, en prenant part à quelques plaisirs coupables, rend nos prières inopérantes. Le Psalmiste dit : « Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière est en abomination. » (Proverbe 28 : 9)
L’idolâtrie.
« Ces gens-là portent leurs idoles dans leur cœur...me laisserai-je consulter par eux ? » (Ézéchiel 14 : 3)
L’idolâtrie, c’est tout être ou objet qui prend la place qui revient à Dieu, ce peut être le mari, l’épouse, un enfant, des photos, des statues, icônes, croire dans les « saints » etc. , peuvent devenir très vite une idole dans notre cœur. Les enfants de Dieu qui se rendent coupables d’idolâtrie dans leur cœur ne trouveront aucune aide, ni bénédictions de la part du Seigneur.
Les oreilles sourdes au cri des malheureux. « Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui- même et n’aura point de réponse. » (Proverbe 21 : 13) C’est l’un des plus grands obstacles à la prière. Si nous voulons que Dieu écoute nos supplications, nous devons remplis d’égard envers les pauvres et y répondre avec amour.
Le péché dans la famille ou les mauvais rapports entre maris – épouses et les enfants.
« Montrez à votre tour de la sagesse avec vos femmes, comme un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de vie. Qu’il soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières. » (1 Pierre 3 : 7). Dans bien des cas la prière d’un mari ou d’une épouse est entravée parce qu’il y a de mauvaises relations entre eux.
Le péché au sein de l’église et des familles.
Le pardon doit être pratiqué entre les frères et sœurs, entre mari, femme et enfants sinon l’église est privée de la bénédiction de Dieu.
L’esprit de rancune.
« Et lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père, qui est dans les cieux, vous pardonne aussi vos offenses. » (Marc 11 : 25) Qu’aucun enfant de Dieu ne s’imagine qu’il recevra l’exaucement de sa prière s’il conserve de la rancune dans son cœur contre qui que se soit. L’esprit de rancune fait parti des obstacles à la prière et ferme hermétiquement l’oreille de Dieu.
L’incrédulité.
« Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu... Mais qu’il la demande avec foi dans douter ; car celui qui doute est semblable aux flots de la mer... Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur. » (Jacques 1 : 5-7) Si nous voulons recevoir la bénédiction de Dieu, nous devons croire à sa Parole d’une façon absolue. A cause de notre misérable incrédulité nos prières sont entravées.
Les péchés cachés.
« Si j’avais conçu l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé. » (Psaume 66 : 18) Si nous prenons plaisir à l’injustice, nous n’avons aucun espoir de voir Dieu exaucer nos prières. Il est impératif de nous éloigner du péché, ainsi le Seigneur répondra comme un Père envers son fils. Nous devons être patients et entièrement soumis à la Parole de Dieu. Il faut toujours être persévérant dans la prière avec foi et complète confiance. « Il faut toujours prier... » (Luc 18 : 1).
Si nous voulons voir des guérisons, des miracles et des prodiges, la prière de la foi ne peut être efficace que si elle en parfaite accord avec la volonté de Dieu. Lorsque nous prions nous devons avoir la compassion - le pardon - la détermination - le courage, c’est ainsi que Jésus a répondu à la foi des quatre hommes qui virent à lui pour la guérison du paralytique dans Marc 2 : 1-12. Nous savons, « que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. » (1Jean 5 : 14). Lorsque nous nous faisons cela, nous savons que Dieu est à notre écoute et que son dessein s’accomplira, car nous obéissons à ses commandements. - René Barrois
6) Le jeûne
« Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et le jeûne. » (Matthieu 17 : 21).
Le jeûne est un principe biblique que Jésus enseigna par sa parole et par l’exemple, dans le but de faire progresser les chrétiens. Ce qui permet la communion avec Jésus, ainsi d’être profondément enrichi de son pouvoir illimité répandu dans sa vie. Le jeûne est une arme spirituelle est peu utilisée de nos jours ; il y a des chrétiens qui n’ont jamais jeûné. Y participer contribue à la puissance et à la croissance de la vie spirituelle. Il y a de nombreux avantages à jeûner. C’est là où il y a un véritable amour pour Dieu, c’est ainsi qu’une voie s’ouvre qui permet à la bénédiction d’être déversée dans la vie des croyants (lire Ésaïe 58).
Le jeûne est un acte d’humiliation et de prière, il peut être personnel ou communautaire.
a) Comment jeûner ? La bible nous enseigne que le jeûne est le fait de s’abstenir volontairement de nourriture pour des raisons spirituelles. Le jeûne est associé à la prière, appelé « la prière sans parole » Dans la Bible, nous trouvons trois formes de jeûne :
Le jeûne normal :
s’abstenir de nourriture solide mais pas liquide, « Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, Jésus eut faim. » (Matthieu 4 : 2). Cela semble indiquer qu’il s’est abstenu de manger, mais pas de boire.
Le jeûne total :
S’abstenir de nourriture solide et liquide «... Jeûner pour moi, sans manger, ni boire pendant trois jours... » (Esther 4 : 16) ; Paul « resta trois jours sans voir, et ne mangea ni bu. » (Actes 9 : 9).
Attention ! Ce type de jeûne ne doit pas dépasser plus de trois jours, cela pourrait être préjudiciable car le corps comme à se déshydrater. Ne pratiquez jamais un jeûne total prolongé sans l’avis de votre médecin.
Le jeûne partiel :
un rationnement alimentaire au lieu d’une abstinence total.
b) Quel comportement tenir pendant le jeûne ?
Dans Matthieu 6 : 16-18, Jésus explique l’attitude que nous devons avoir lorsque nous jeûnons. « Ne pas prendre un air triste, comme les hypocrites qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. » Le jeûne est le moyen d’honorer Dieu en nous humiliant devant lui, afin de recevoir la révélation de sa volonté et la sagesse de pouvoir l’accomplir.
Les chrétiens qui donnent des excuses pour ne pas jeûner sont ceux qui en ont le plus besoin. Le jeûne n’est pas un remède miracle, c’est un acte d’obéissance à Dieu.
c) Quand faut-il jeûner ?
Voici quelques motifs qui doivent mener au jeûne :
Revenir à l’Éternel après avoir péché (1 Samuel 7 : 6).
Faire entendre sa voix vers le ciel (Ésaïe 58 : 4), pour que la puissance de Dieu se manifeste afin de s’engager dans des directives précises et incontestables.
Supplier Dieu pour obtenir la délivrance (Esther 4 : 16). Afin que la grâce de Dieu intervienne pour :
la guérison de maladie grave – libérer d’emprisonnements spirituels et physiques – Vaincre la persécution – rechercher une grâce particulière...
Chasser les démons (Matthieu 17 : 21), pour résister aux assauts de Satan en lui rappelant qu’à la croix il été totalement désarmé et toutes les puissances démoniaques. - René Barrois