5) La sanctification (1)

 

C’est un sujet pas toujours bien compris, dont nous ne mesurons pas suffisamment l’importance. Pourtant les textes des Écritures sont très parlants. Elle est citée parmi les choses que nous devons rechercher en priorité, car elle est indispensable pour se tenir devant le Seigneur. « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » (Hébreux 12 : 14).

 

a) Qu’est-ce-que la sanctification ?

Le mystère de la sanctification, c’est que toutes les perfections de Jésus-Christ nous sont communiquées, dès que nous saisissons par la foi cette promesse. Les enfants de Dieu doivent être consacrés, séparés du péché et mener une vie mise à part pour Dieu, qui doit être conduite par le Saint-Esprit pour honorer et glorifier Dieu. c’est s’approcher de la sainteté, dans l’obéissance à Dieu dans tous ses commandements. C’est une marche fidèle sur le chemin étroit, avec la présence constante de Jésus-Christ et du Saint-Esprit. C’est le processus d’une progression dans la vie nouvelle obtenue à la conversion, c’est aussi la métamorphose de jour en jour à l’image du Seigneur Jésus et d’être rendu semblable à lui « Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » (2 Corinthiens 7 : 1). Ces termes ne veulent pas dire une perfection complète, mais une justice morale sans tache « pour vous présentez saints, irréprochables et irrépréhensibles devant lui, si du moins vous demeure dans la foi » (Colossiens 1 : 22-23)

 

b) Ne pas confondre sanctification avec perfection ou conversion.

La perfection : La sanctification n’est pas la perfection, puisque nul n’est parfait, excepté Jésus-Christ ; mais elle exprime une soif profonde de perfection qui se réalisera pleinement uniquement lorsque nous serons auprès du Seigneur.

La conversion : La sanctification concerne les enfants de Dieu, tandis que la conversion s’adresse aux incroyants. La sanctification vise le caractère et la conduite des chrétiens, alors que la conversion traite le problème du péché chez les incroyants. La sanctification n’est pas l’abandon du péché, mais la transformation des croyants à l’image du Christ leur Sauveur. Il faut préciser qu’il arrive qu’il arrive à tous les chrétiens de pécher, ce qui doit être un « accident » et non une « habitude » comme auparavant. Lorsqu’un chrétien a péché, il peut être pardonné en confessant et en abandonnant son péché « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de tout iniquité. » (1 Jean 1 : 9). Il est important de reconnaître nos péchés, c’est la purification qui ôte la culpabilité afin de vivre dans la sainteté et la réconciliation avec Dieu.

 

c) Marcher dans la sanctification

Les disciples de Jésus-Christ achèvent leur sanctification par :

 

La foi « Pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’il reçoivent par la foi le pardon des péché... » (Actes 26 : 18).

Le sang de Christ « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1 : 9).

 

d) L’action régénératrice du Saint-Esprit 

La sanctification du chrétien n’est pas automatique ; elle s’accomplit avec la coopération de Dieu si nous sommes prêts à nous dépouiller de tout. C’est alors que le Seigneur nous sanctifiera entièrement « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Philippiens 2 : 12-13) La sanctification n’est autre que la sainteté de Jésus qui devient nôtre. C’est Christ en nous !

 

e) Pour atteindre le but il faut :

Cesser de faire le mal (Romains 6 : 1-2).

Se purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit (2 Corinthiens 7 : 1 ; Galates 6 : 16-25).

Se préserver des souillures du monde (Jacques 1 : 27) ; Romains 12 : 1-2 ; Éphésiens 4 : 31 ; Colossiens 3 : 5, 10).

La sanctification devient effective en maintenant une communion étroite et intime avec Christ « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. » (Jean 15 : 4) en :

Se consacrant à la prière (Matthieu 6 : 5-13).

Obéissant à la Parole de Dieu (Jean 17 : 17).

Étant conscient de la fidélité du Seigneur pour pourvoir à ses besoins de chaque jour (Matthieu 6 : 25-34).

Continuant à obéir à la Parole de Dieu et être rempli du Saint-Esprit. Romains 8 : 14 Éphésiens 5 : 18).

 

Conclusion

Pour la plupart des croyants la sanctification est un réel problème, voir un échec à répétition, nous croyons avoir gagné sur un point et voilà que nous rechutons. Alors nous sommes malheureux.

Deux erreurs à ne pas commettre :

C’est que nous nous efforçons de nous sanctifier par nous-mêmes, avec nos propres efforts.

C’est que nous pensons que Dieu fera les chose tout seul.

Or, il faut l’association des deux parties : Dieu et nous.

La sanctification est progressive (Philippiens 3 : 12). - René Barrois

 

(2) « Suis-je un chrétien consacré ? » Samuel et Dorothée Hatzakortzian

 

6)  Le pardon (1)

 

« De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. » (Colossiens 3 : 13) « Vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » (Éphésiens 4 : 32).

 

Comme Dieu nous a pardonné nos péchés, nous sommes appelés à pardonner. Pardonner, c’est naître de nouveau, être réconcilié et apaisé.

Se pardonner à soi-même : le sentiment de culpabilité, c’est quelque chose de terrible. Satan prend un malin plaisir à nous rappeler telle ou telle chose. Nous devons croire que nos péchés n’ont pas seulement été annulés, mais ils ont été entièrement effacés et que nous sommes en communion avec Dieu par l’union avec Jésus-Christ (Romains 8 : 1). Il faut impérativement prendre cette victoire et ne plus laisser aucune trace du passé, car le pardon de Dieu est infini. Jésus veut que chaque jour soit un renouveau dans notre vie.

Pardonner aux autres : nous avons été pardonnés par la mort et la résurrection de Christ. Aujourd’hui, notre mission est de pardonner aux autres tout en transmettant ce message à tous les hommes (Jean 20 : 21-23) ; 2 Corinthiens 5 : 18-20). La réconciliation est une puissance qui libère, qui transforme, elle est une source de vie par l’action du Saint-Esprit – dans notre foi – nos prières – nos relations avec les autres. Nous connaissons cet adage : « Je pardonne et je n’oublie pas. » Nous avons le devoir - de pardonner et d’oublier – de pardonner immédiatement – continuellement et définitivement.

 

Le pardon est illimité « Alors Pierre s’approcha de lui, et dit : « Seigneur combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? » Jésus lui dit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois. » (Matthieu 18 : 21-22) Ce qui entrave pour obéir à ce commandement du Seigneur, c’est notre ego. Nous devons saisir la puissance du nom de Jésus pour crucifier le « moi » et laisser toute la place à Christ, à sa Parole ainsi, nous aurons une vie spirituelle abondante et notre cœur sera rempli de joie.

Le pardon, c’est la porte à l’exaucement des prières. La repentance est essentielle dans la vie du chrétien s’il veut bénéficier de la bénédiction ; Seigneur, « Que ma volonté devienne la servante de la tienne ; fais ton trône dans mon cœur ; il t’appartient bon Sauveur. » - René Barrois

(1) « Le pardon » Samuel et Dorothée Hatzakortzian

 

7) L'union du chrétien avec Christ

 

Que vous sachiez quelle est […] la puissance de sa force, celle [que Dieu] a déployée dans le Christ en le ressuscitant d’entre les morts ; et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes.”(Éphésiens 1 : 18-20)

Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (c’est par la grâce que vous êtes sauvés), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus.” (Éphésiens 2 : 4-6)

 

Celui qui a cru en Jésus, Fils de Dieu et seul Sauveur, est pardonné, accueilli comme enfant de Dieu ; il reçoit le Saint Esprit, il est baptisé en Christ, il est dorénavant uni à Christ.

La Bible parle du salut de l’être humain de différentes manières. Elle le présente notamment comme une union vitale (c’est-à-dire : essentielle à la vie) avec Jésus Christ. Cette communion étroite présente deux aspects :

- Le chrétien a été « crucifié avec Christ » (Galates 2 : 20), il a été associé à sa mort sur la croix ; conséquence : il est libéré du péché.

- Le chrétien est ressuscité avec Christ; conséquence : il reçoit une vie nouvelle, le Saint Esprit habite en lui et le guide dans une vie qui honore Dieu. Ainsi, le chrétien est simultanément « assis » dans les lieux célestes, car associé à Jésus Christ, et « en marche » sur la terre.

Les « lieux célestes » sont le domaine spirituel où il a toutes les bénédictions divines: l’élection, l’adoption, la rédemption, le pardon des péchés, le sceau du Saint Esprit. Et ces « bénédictions spirituelles » (Éphésiens 1 : 3) ont quantité d’impacts sur sa façon de vivre. En effet, il est appelé durant sa vie sur la terre « à marcher d’une manière digne de l’appel » qu’il a reçu (Éphésiens 4 : 1), en montrant « le fruit de l’Esprit » (Galates 5 : 22- 23). Comme le dit une formule assez connue, « vivons en ayant la tête dans le ciel et les pieds sur la terre ! »

En rapprochant ces deux versets, nous sommes émerveillés de comprendre que Dieu a accompli la même chose pour le Christ et pour les croyants ; à ceci près que Christ est à la droite de Dieu, dans une position d’autorité qui ne revient qu’à lui seul. Le chrétien peut expérimenter avec reconnaissance ce que dit l’apôtre Paul: « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2 : 20).

Au moment de la nouvelle naissance le croyant est plongé en Christ, il devient membre de son corps ; il est dorénavant en Christ. 

Le Nouveau Testament déclare un nombre considérable de fois que tous les croyants sont en Christ. Christ est leur vraie demeure :

Jean 14 : 20 : « Ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous ».

Romains 6 : 11 : « Ainsi, vous aussi, considérez-vous comme morts pour le péché, et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ. »

Romains 8 : 1 : « Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. »

Romains 12 : 5 : « Alors que nous sommes nombreux, nous formons ensemble un seul corps par notre union avec Christ, et nous sommes tous, et chacun pour sa part, membres les uns des autres. »

2 Corinthiens 2 : 14 : « Dieu… nous traîne toujours dans son cortège triomphal, par notre union avec Christ… »

2 Corinthiens 5 : 17 :  « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles ». - (1) Plaire au Seigneur adapté par René Barrois